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Bilan approximatif 2018-2019-2020

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Fin 2018 semblait être prometteuse, du moins s’était en apparence. Début décembre, mon père avait eu un accident avec son auto, rien de bien dramatique, l’auto était devenue un tas de tôle froissée irrécupérable et mon père n’avait que de légère contusion bénin, rien ne pouvant mettre sa vie en danger dans les semaines à venir.

Vue le manque de gravité de ses lésions, il fut renvoyé chez lui. Le soir même de son retour à la maison, il a constaté du sang dans son sac de déchet de son traitement péritonéal vu ses problèmes de rein. Se genre dialyse semble prometteuse, permet au patient de rester à la maison tout en effectuant les traitements et à la place de se rendre en dialyse trois fois semaines, il y allait une fois par mois pour s’assurer que l’entrée/sortie ne causait aucune infection. S’est un mensonge, s’est loin de produire les libertés tant cher au patient. Un horaire très strict de cinq à quatre traitements par jour, sauf si on a la chance de pouvoir faire le traitement de douze heures durant la nuit. Trois heures de liberté entre chaque traitement, trois heures très courtes pour une personne vivant en région éloignée, mais trois longues heures si on habite en ville. Mon père avait donc vue du sang dans le sac de rejet et donc appel l’ambulance après m’avoir appelé et retour au point urgence, d’autant plus qu’il a une forte diarrhée depuis quelques jours et qu’il peine à se rendre à temps sur le trône.

Il est donc hospitalisé le temps de savoir ce qui cause sa diarrhée et pourquoi il y avait un peu de sang à la fin de son traitement péritonéale. Donc, la fin de semaine suivante, je monte avec mon conjoint pour tout nettoyer et prendre le courrier de mon père. Bingo, il a gagné la loterie médicale, une bactérie à déclaration obligatoire est trouvée. Source de contamination : les bidons usés qu’il utilise pour son eau potable à la maison. D’ancien bidon qui avait accueilli du lait et qui n’avait pas été soigneusement désinfecté avant d’aller les remplir d’eau de source. Bien, ceux-ci ont été gracieusement placés dans le bac de récupération, pas question qui les utilise à nouveau.

Arrive le temps des fêtes, il est toujours hospitalisé. Il a toujours la diarrhée, mais un peu plus contrôler, mais l’hôpital refuse de le laisser partir tant que ce n’est pas résolu. On passe le reste des congés chez mon père, moi et mon chum, sa résidence n’étant pas un longue distance entre son lieu de résidence et l’hôpital, il peut aisément me rejoindre.

Un soir, je me couche paisiblement dans le lit, pendant que mon chum est sur son ordi, loin d’être prêt à aller se coucher. À peine allonger, je trouve étrange se sentir un secteur du lit étrangement mouillé. J’allume la lumière, infiltration d’eau, un peu partout du plafond. Ah non, pas encore. Mon père n’avait pas voulu en ce début d’hiver faire déneiger le toit et il a l’habitude de chauffer pour transformer la maison en un véritable sauna sec, au printemps de 2018, il y avait eu un dégât d’eau dans cette pièce. Peu à peu, l’eau se trouvant sur le toit s’infiltre peu à peu par le plafond. Place des bacs un peu partout dans la pièce, espérant qu’au lendemain ce soit calmer et déménager le lit dans le salon.

Le lendemain matin, je me lève, je regarde comment est la situation dans l’autre pièce, les yeux à peine ouverts et bang. Une multitude de cascade d’eau s’écoule du plafond. Mon chum se réveille donc, presque d’une crise cardiaque suite à mon cri catastrophique et horrifié par la scène qui se passe devant mes yeux. Grand vent de panique s’installe alors entre moi et mon chum. Se dernier sort, ramasser l’escabeau, un pic et une pelle, pour s’empresser de déneiger le foutu toit. Entre temps, moi je cours partout dans la maison en question de récipient pour accumuler de l’eau où je veux qu’elle se retrouve. Plus le déglaçage s’effectue, plus l’eau coule dans la pièce, du moins jusqu’à se que l’extrémité de la pente soit enfin déglacée et une fois le toit entièrement déneigé et déglacé, la nouvelle douche arrête donc de couler. Youppie!

Viens le moment où les vacances de mon chum se terminent, mon père est toujours à l’hôpital parce que sa diarrhée est perspicace. De retour en ville, j’appelle régulièrement mon père et essaie de le persuade à passer le fameux test où il te rendre une caméra par le trou du bas pour voir comment se porte le système digestif. Il accepte et l’hôpital lui fait passer le test rapidement. Comme j’appelle régulièrement mon père, je finis par apprendre que ma présence est requise, les résultats ne serait pas très beaux et c’était hélas le cas. Diagnostique : cancer du côlon généralisé. Deux options s’offrent alors à mon père : se faire retirer tout l’intestin et revenir à la dialyse standard ou se rendre en soin palliatif en fin de vie. L’une des raisons qui avait poussé mon père à faire la dialyse péritonéale, s’était parce qu’il n’aurait plus à faire trois voyages en taxi par semaine pour se rendre à l’hôpital et le fait qu’il allait pouvoir faire des voyages en transportant tout le nécessaire pour faire son traitement.

L’été 2018, nous étions censés nous rendre en Gaspésie pour nous recueillir à l’endroit où les cendres de ma mère reposent. Comme nous l’avions fait depuis 2014. Un problème majeur s’opposait à la possibilité de faire ce voyage. La voiture de mon père, ainsi que la mienne était trop petite pour transporter à la fois la dizaine de boîtes dans lequel se trouvait les solutions utiliser pour sa dialyse péritonéale et se … pour seulement trois jours. Possibilité qui s’offrait alors à nous, loué un VR ou loué une remorque. Vient le problème numéro deux, l’environnement. Le traitement doit s’effectuer dans un environnement désinfecté et les autres personnes présentes dans la même pièce que lui au début et à la fin, doit porter un masque. Je fais comment pour mettre un masque à un bichon? De plus, la manipulation du traitement prend 45 minutes et le voyage est un long trajet de douze heures. Donc, pendant qu’il aurait fait son traitement, nous aurions dû sortir du véhicule. Si la météo est avec nous, respirer l’air salin de la Gaspésie est merveilleux, mais si dame nature schédule une averse, bonjour la douche improvisée, d’autant plus qu’on ne peut rentrer dans aucune place publique avec un chien. J’avais dû convaincre mon père de ne pas s’y rendre et une forte dépression s’installait chez lui. Il ne voulait plus vivre, s’il ne pouvait plus faire le voyage entre sa résidence et la Gaspésie natale de ma mère.

Donc, son choix était pris depuis un moment. Un très long moment. Il opte donc pour les soins palliatifs de fin de vie et reçois donc son congé immédiat de l’hôpital. Euh … immédiat, s’est que je ne pensais pas qu’il recevait son congé la journée que vous m’apprenez cela. Donc retour en ville, un peu démolit et fait une panoplie de téléphone pour annoncer que mon père a reçu son diagnostic. Donc, le lendemain, tel que promis à mon père, je lui apporte un sous-marin de chez Vincent Sous-Marin et destination : hôpital de Joliette. On mange et on se dirige par la suite à sa résidence. Les dégâts sont presque de l’histoire ancienne, mon chum monte sur le toit pour s’assurer que le toit soit plus nettoyé que nettoyer de neige.

Une majorité de ses amis du village non loin de sa résidence vient le visiter, pour lui faire les adieux. La fin de semaine passe et le retour à l’hôpital dans sa chambre qu’il a conservée le temps qu’une chambre au soin palliatif se libère. Au passage, on arrête à une clinique vétérinaire, en ayant pris rendez-vous. Mon père ne voulait pas nous encombrer de sa vieille fifille qui commençait à avoir de sérieux problème de santé, surtout à sa bouche. Elle se fait donc euthanasier, je pleure, mon père est sans émotion réelle, mais parce qu’il a fait son chemin d’adieu à la vie et mon chum reste … neutre d’émotion. Une belle mort pour un petit bichon.

Ensuite, direction l’hôpital, installe mon père avant de retourner en ville. Je fais quelques voyages entre Montréal et Joliette, prends la passe mensuelle pour ne pas payer une fortune en stationnement. Un gros 20$ pour le mois et un dépôt de 10$ pour la carte. Une économie faramineuse, vue le coût du stationnement. J’arrive à la nouvelle chambre de mon père, le grand luxe pour un hôpital, moi qui venait de lui acheter une mini-chaîne stéréo, me voilà pris pour aller la reporter au magasin. Un beau lecteur CD/Radio se trouve dans sa chambre. J’y vais aux deux jours et un matin, très tôt, je reçois un appel m’informant que l’unité a débuté le protocole de détresse respiratoire. Je regarde par la fenêtre, grosse tempête neige, ayant très peu l’habitude de conduire en de pareille condition, je demande l’aide de personne qui on l’habitude de circuler sur la route dans de pareilles situations. Elle s’y rend avec sa grande soeur et un peu plus tard dans la journée, j’appelle à la chambre avec espoir qu’on me réponde. Mon père décroche et on a une petite conversation et je le laisse avec sa visite.

La journée suivante, je monte le voir, il se porte bien. Le temps passe et vient qu’il tombe dans un coma ou il est peu réactif. Je passe la nuit à ses côtés, mon chum est présent et au matin, pendant que mon chum va porté nos effets, pour rentrer en ville afin que je puisse me ressourcer un peu et prendre une douche avant de revenir. Je constate que sa respiration est étrange en plus de voir qu’il a la bouche pleine de sécrétion, je m’empresse donc vers l’accueil de l’unité pour qu’ils viennent lui nettoyer la bouche. Mon chum est alors de retour et on observe la scène. La préposer le tourne pour le mettre dans une position pour qu’il puisse retirer et que les sécrétions sorte d’elle-même, d’ici à se que sa collègue arrive avec le matériel pour aspirer le tout. La préposer mentionne les mots : s’est fini, il est parti.

Je sors de la chambre, la gorge nouée est les larmes qui s’écoulent. Mon chum tente de me réconforter tant bien que mal, mais dans ce genre de situation récente, c’est plus de l’épaulement. Je finis par me resaisir, la gorge nouée et mon cell en main, je fais de multiples appels pour annoncer son décès. Je vais lui faire mes adieux, après que les préposés l’est positionner dans une position présentable et donner des soins d’hygiène. Mon chum s’occupe de vider la chambre des affaires que mon père avait dans la chambre.

On va déjeuner dans un restaurant et par la suite, on se rend au salon funéraire qui dessert la région nord de Lanaudière. Je prends les dispositions en respectant les dernières volontés de mon père. On rentre en ville où j’appelle la notaire de mon père pour lui annoncer son décès. Les funérailles ont lieu et j’ai une tonne de papier à remplir qui rentre peu à peu au conte goutte, un notaire n’est jamais rapide, s’est lent, mais rapide à réclamer leur due pour service rendu.

L’été arrive et voilà que mon chum et moi endossons le métier de menuisier. Les deux portes-patio qui étaient installées dans la chambre où un déluge s’était produit doivent être remplacées de toute urgence.

Je suis plutôt fier du résultat final, pour deux geeks n’étant pas experts des travaux manuels, nous en sommes pas si mal sorties. Y reste encore une rénovation à faire et ensuite, la situation sera un peu plus stable.

Décembre 2019

Je me lève comme à mon habitude et constate quelque chose d’anormal dans la cuisine, quelque chose cloches, mais quoi? Je prends place sur le fauteuil allume la télé pour regarder SalutBonjour. Mon chum a encore les yeux collés après s’être levés plutôt que d’habitude et je lui demande alors ce qui s’est passé dans la cuisine. Il m’annonce alors avoir aperçu, se balader dans notre petit 4 et demi de Mercier-Ouest, un gros rat.

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Seul point d’entrée possible, la petite trappe menant au vide sanitaire. Le fameux espace vide qui se trouve dans les vieux logements pour faire sortir la buée de la douche dont Mahée Paiement exploite avec son personnage dans Bach et Bottine en chantant avec le voisin d’en dessous. Notre appartement n’était pas conçu initialement pour accueillir une laveuse et une sécheuse et il y avait un petit espacement entre un des tuyaux et le mur. Recherche s’impose : comment empêché un rat de démolir la patch? Solution : plâtre et laine d’acier. Mon chum se rend donc à la quincaillerie le plus proche pour acquérir le tout, ensuite, il appelle le proprio pour finalement laisser un message sur la boîte vocale. L’après-midi passe, mon chum part travailler et moi je vis avec le stress de voir apparaître la petite grosse bébite à poile et longue queue. Lorsque mon chum est de retour, il regarde l’installation qu’il a faite, tout semble correct. Je prends donc des dispositions pour que le rat n’est pas idée de revenir. Je fais donc jouer en boucle, une vidéo dans la pièce où se trouve l’entrée/sortie exploitée, où l’on entend un chat miaulé. Pour faire croire à l’intrus éventuel que la zone est maintenant protégée par un prédateur. Je me couche.

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Je dors très mal, le moindre craquement semble être infernal. Je finis par m’assoupir de fatigue, mais de grands bangs commencent à se faire entendre dans la salle de bain. Comble de malchance, le rat ne semble pas mordre à l’hameçon et ne semble pas croire à la présence du chat. L’idée me semblait pour temps très bonne.

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En plein coeur de la nuit, mon chum examine la patch qui est légèrement endommagé pour le travail acharner du nuisible. Il effectue quelques réparations et moi je mets fin à la vidéo. Le résultat recherché est très peu concluant. Étrangement, une fois de nouveau couché, on entend de nouveau le nuisible gratter, en revanche, il semble étrangement moins pressé dans sa tâche. Au matin, après une nuit très courte, je fais comme à mon habitude, mais gardant en mémoire les événements de la nuit. J’allume la télé, je fais couler mon café et prends place sur le divan. Je sens quelque chose bouger dans mon dos, regarde, je vois rien d’anormal. J’hésite entre un spasme musculaire ou … Je vais donc réveiller mon chum, on retire les cousins, je tâte, rien de spécial. Il retourne se coucher, moi je reprends ma place. Après quelques minutes, je lâche une flatulence. Quelque chose d’affoler bouge dans mon dos à nouveau, sort du divan pour aller se réfugié dans la cuisine.

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Mon chum se réveiller par mes cries et se lève en catastrophe et je lui explique la situation pendant que je condamne la cuisine. Je lui demande de surveiller la pièce et je m’habille un peu plus, le plan de match que j’élabore dans ma tête : indiqué à l’intrus d’utiliser la porte arrière de la cuisine pour aller dehors. À première vue, l’idée semble très bonne.

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Je reviens, mon chum va s’habiller, on ouvre la porte arrière et on essaie d’indiquer l’unique sortie possible pour l’indésirable. Étape 1 : faire sortir de sa cachette, l’intrus. Rapide comme l’éclair, Ti-Mousse (l’intrus) passe d’une cachette à une autre autre pendant que mon chum, une serviette à la main, essaie de l’attraper ou de lui faire emprunter la porte arrière. Étape 2 : indiqué clairement la sortie. Malheur ou bonheur pour Ti-Mousse, on est trop niais pour lui faire des bobos, lorsqu’il se cache dessous un petit meuble pouvant rapidement le piéger. On fait donc tout pour ne pas le blesser. Catastrophe, il bondit vers moi.

S’est un rat ou un kangourou miniature?

Je me tasse bien malgré moi et le vois détaler vers le salon.

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Il trouve une trop bonne cachette, on ne le trouve pas, j’appelle le propriétaire pour lui annoncer l’horrible nouvelle. Après, on entend notre voisine de palier parler. On sort lui annoncer que des rats ont envahi le bloc. Elle nous annonce qu’elle s’en doutait, vu qu’une paire de bottes qu’elle avait rangée dans le locker avait été, fort probablement, exploitée pour la confection du nid. On apprend que le voisin d’en dessous de nous avait pris ses dispositions pour les rongeurs rendent l’âme, sans même avisé le propriétaire de la présence d’un envahisseur.

Le propriétaire arrive avec un exterminateur quelques heures après que je l’ai appelé. À ce qui paraît, trouver un spécialiste un vendredi est beaucoup plus complexe qu’on pourrait l’imaginer. Avant de trouver celui-ci, les autres étaient disponibles uniquement à partir de lundi.

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Par chance que le propriétaire à une sainte peur de ses rongeurs. L’exterminateur inspecte le locker et installe du poison. Inquiet et préoccupe, j’informe le propriétaire que nous avons bel et bien un rat en liberté dans notre appartement. Il en parle avec le gars qu’il a fait venir à une semaine du temps des fêtes et l’exterminateur nous remets un piège, tout en nous expliquant le fonctionnement de la trappe hi-tech qui tue avec une garantie de mort de 99,9 %, avec un bruit effrayant lorsqu’il claque l’intrus. J’envisage soudainement l’acquisition d’un défibrillateur pour nous réanimé après nos crises cardiaques respectives en entendant soudainement le bruit du piège se refermer sur l’intrus.

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Je suggère donc à mon chum de sortir aller manger au resto, comme ça, avec le calme dans l’appartement, Ti-Mousse affamé par la folle course que nous lui avons imposée, sera piégé et raide mort sans qu’on entende le bruit de la trappe. On revient après avoir mangé, espérant retrouver le cadavre de Ti-Mousse avec un grand pincement au cœur. À notre retour, le piège est toujours armé et le beurre de peanuts est toujours bien présent. Donc il n’a pas été plus intelligent que le piège, il l’a carrément écarté l’idée de se goinfrer.

En revanche, il y a de nouveau un trou autour du tuyau. On remet de la laine minérale, du plâtre. Tandis que moi, je fais mes adieux de faire de la pâtisserie. Pas trop intéressé à surveiller mon labeur et encore moins t’attirer la petite créature et le voir sur le fait, savourer ce qui sort du four.

2020

Durant les fêtes, les nouvelles parlaient de l’arrivée d’un nouveau virus en Chine. L’ampleur est conséquente pour qu’on en soit informé à l’international et l’OMS n’envisage pas de déclarer pandémique le nouveau virus. Selon eux, la maladie n’a pas atteint ce stade, vu que les malades sont concentrés dans une région en Chine.

Finalement, 2020 ne semble guère meilleur que 2019 pour moi. L’année est à peine débuté, que j’ai vivement au 1 janvier 2021, avec l’espoir que sa sera meilleur.

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