À la fin de mai, nous avons reçu de la très grande visite à Montréal, une visite qui nous a charmés par son ballet marin, très loin de son milieu de spectacle. Une baleine à basse ou rorqual à bosse à nager à contre-courant jusqu’au rapide de Lachine. Oui, une baleine est venue nous faire un coucou à Montréal.
Mégaptère novaeangliae
Mégaptère novaeangliae est le nom scientifique en latin de cet immense animal pouvant atteindre une longueur de 13 à 14 mètres à l’âge adulte. Pouvant peser pas loin de 50 tonnes. Plus connu sous le nom de baleine à basse au Québec, il est connu sous le nom de rorqual à basse.
Animal emblématique du Québec
Pour les gens de ma génération, cet animal était présenté dans le film de Rock Demers : La Grenouille et la baleine. Un magnifique film qui présente un lieu magnifique de la Gaspésie : Les jardins de Métis. CE film parle d’une fille avec une ouïe exceptionnelle. Qui arrive à dialoguer avec les baleines à bosse vivant dans le Saint-Laurent. Un couple de touristes la trouve inerte dans l’eau et tente alors de la sauver. Tout en ignorant qu’elle est toujours vivante et loin d’être morte comme ils le craignaient.
Milieu de vie
Pour en revenir à la baleine de Montréal, celle-ci vit normalement dans l’eau salée et quand nous remontons le fleuve vers la grande métropole. Peu après Québec, l’eau du fleuve devient de l’eau douce. Malgré ce changement, ce mammifère marin a nagé à contre-courant dans un environnement où elle est beaucoup plus lourde. Donc, pour parvenir jusqu’à Montréal, elle a dû doublé d’effort pour resté à la surface et nagé contre le courant pour se rendre jusqu’au quai de l’horloge.
Elle en a profité pour nous offrir un spectacle à tous les Montréalais qui venait d’avoir l’autorisation de sortir de chez eux. Suite au confinement de la Covid-19. Elle semblait être un symbole annonçant que tout allait finir par bien aller, dans la grande région de l’archipel d’Hochelaga.
Une triste fin
Hélasse, notre licorne providentielle n’est plus. Nous avions tous espoir qu’elle rejoindrait son milieu d’elle-même. Un environnement beaucoup plus clément pour elle et où son alimentation se retrouve.
Voilà quelle morte ? Voilà que des gens pointent les organismes protégeant les animaux. On les traite d’incompétents, de n’avoir rien fait pour aider la baleine. Aurions-nous pue lui montrer que l’environnement de Montréal est un milieu hostile ? Oui, mais à quel prix ? Si on faisait tout pour vous faire quitter votre logement en faisant du bruit ou en tournant autour de vous comme un vautour, est-ce que votre stresse augmenterait ? Bien sûr que oui, mais contrairement aux animaux, les humains se sont adaptés au stress.
Déplacer la baleine ? Connaissez-vous toute la logistique pour parvenir à déplacer une simple maison ? Vous pensez que c’est plus simple pour un animal aquatique en pleine saison estivale ? Non ! Contrairement à une maison, une baleine vit et bouge. Comme tous animaux qu’on capture, ils cherchent toujours à fuir, l’instinct de survie pour fuir le danger. Si elle a été assez forte pour nager contre le courant et malgré son poids dans un milieu d’eau douce, elle aurait pue se blesser gravement, causé des dommages sérieux aux moyens de transport, plus le fait de la garder hydraté.
Donc, il était humainement impossible de lui indiquer la direction. La meilleure option qui fut employée pour lui donner une chance était d’espérer en vain qu’elle fasse demi-tour par instinct. Par contre, le scénario espéré a fini en queue de poisson. La baleine fut retrouvée flottante sur le dos dans le secteur de Verchères.
On ne peut qu’espérer que la nécropsie permettrait à nos scientifiques de mieux comprendre l’animal. D’avoir les informations à nos questions qui pourront être répondues. Comme savoir si l’animal était malade, ce qui aurait expliqué qu’elle fut téméraire.